Publié dans Société

Menace de grève des vacataires - Leurs dus attendront la fin du paiement des bourses  

Publié le lundi, 08 mai 2023

Face à la menace de grève du comité des vacataires de l'université d'Antananarivo qui est censée débuter ce jour, le ministère de tutelle a clarifié que le paiement de leurs dus sera effectué après que les bourses d’études seront distribuées. En effet, le comité des vacataires se plaint du non-paiement de ses indemnités de vacation. Il a ainsi lancé un ultimatum à travers une lettre adressée à la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi qu’au président de l'université d’Antananarivo. Dans cette lettre, un arrêt des cours au sein de l’Ecole supérieure polytechnique d'Antananarivo sera appliqué si leur revendication n’obtient pas une réponse favorable. En outre, les membres dudit comité ont aussi demandé des clarifications à propos des modalités de recrutement et une charte claire qui régit les vacataires.

Sur la question du paiement des arriérés, la ministre de tutelle a affirmé que le département est actuellement en train de purger ses passifs financiers. Elle a mentionné qu’il faut également attendre la remise des dossiers concernant l’année 2023 pour épurer les 75 % des dettes de l’année universitaire 2018-2019 que les membres du Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (SECES) réclament en ce moment.

Conditions 

De plus, les dossiers des heures complémentaires et des vacations doivent attendre la fin du paiement des bourses d’études qui sont encore en cours. Devant cette menace de grève, le ministère a fait remarquer qu’elle a déjà mis au courant le président national du SECES et plusieurs autres syndicats qui lui sont affiliés sur les procédures à suivre et le motif du retard du paiement des arriérés concernant les vacations.

« Nous sommes en train de mettre en œuvre tous les moyens possibles afin de régler les arriérés du ministère. Cependant, la somme allouée ne doit pas dépasser le taux de régulation correspondant à ce type d’exercice. Concernant la transparence du recrutement, une commission spéciale est déjà charge de cela. Cette transparence est aussi appliquée selon la charte des enseignants-chercheurs et chercheurs enseignants (CECCE). Un raffermissement de ce statut a été d’ailleurs effectué via un circulaire émanant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) », a déclaré la ministre de tutelle.

Le statut d’un vacataire dépend du contrat qu’il a passé avec l’établissement qui l’emploie. Ainsi, chaque cas a sa particularité. Le contrat peut être aussi rompu par le Conseil d’établissement et le Conseil scientifique selon le cas, mais toujours conformément aux textes en vigueur. Néanmoins, dans un souci d’équité, le MESUPRES a procédé à l’établissement d’une liste des noms des vacataires issus de toutes les universités et instituts publiques. Cette liste sera accompagnée d’une copie de la carte d’identité nationale (CIN) et des contrats d'enseignement vacataire.

Les étudiants, éternels otages

Dans ces grèves à répétition au sein des universités publiques, ce sont toujours les élèves qui paient les pots cassés. En effet, leur rythme de travail est sans cesse interrompu. Par conséquent, la concentration aux études n’est plus optimale et les inquiétudes deviennent journalières.

« Les grèves et les arrêts de cours sont monnaie courante. C’est devenu même la marque de fabrique des universités publiques. En s’y inscrivant, on sait qu’on n’échappe pas à ces problèmes devenus récurrents. Cependant, l’université publique demeure le meilleur endroit pour étudier. Poursuivre ses études dans une université privée est encore trop cher. De plus, outre les frais d’inscription qui sont exorbitants, nombreux établissements privés offrent un niveau d’enseignement plus que douteux » souligne Marie A., étudiante dans l’une des Facultés de l’université d’Antananarivo.

Elle a ajouté que « les enfants du peuple ne peuvent pas s’offrir le luxe d’étudier à l’étranger, à l’instar des enfants de la majorité des enseignants dans les universités malagasy. Je pense que derrière la revendication qui est tout à fait justifiée de ces vacataires, il existe aussi d’autres motivations plus politiques que financières. Si le problème des vacataires sera réglé un jour, qu’en est-il des préjudices subis par les étudiants qui ont été sacrifiés dans cette lutte ? ».

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Initiative exemplaire
    Jovena, compagnie pétrolière du groupe Axian, entreprit la semaine passée une formation à l’intention des chauffeurs de taxi-brousse et des conducteurs de marchandises sur la RN 2. Un exemple d’initiative à rééditer sinon à encourager ! Vendredi 24 janvier, 549 chauffeurs ont reçu des certificats suite à une formation organisée par Jovena Madagasikara. Ces chauffeurs, issus des coopératives de transport de voyageurs et de marchandises, ont suivi une formation de deux jours comportant sur 11 modules. L’initiative exemplaire de Jovena Madagasikara s’inscrit dans le cadre des efforts de sécurisation de la Route nationale 2. Un louable engagement d’une entreprise privée que le ministre de tutelle, Valéry Ramonjavelo , a apprécié chaleureusement. Vu le considérable trafic sur cet axe reliant Antananarivo – Toamasina, le nombre sans cesse croissant des accidents mettant en péril des vies humaines et la décadence avancée de la route, une telle initiative est formellement à encourager. L’objectif…

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